Expert en géopolitique de la gouvernance et de l’intégration régionale, passionné par la dynamique de l’unité et de l’émancipation africaines, je suis profondément inspiré par le mouvement et l’idéologie panafricanistes. Ces derniers prônent l’indépendance totale de l’Afrique tout en cultivant la solidarité entre les Africains et les diasporas, indépendamment de leurs origines ethniques, croyances religieuses ou caractéristiques physiques. Le panafricanisme, né à la fin du XIXe siècle, est une réponse aux séquelles de l’esclavage en Amérique et s’est enrichi des écrits et discours de précurseurs tels qu’Edward Wilmot Blyden et Anténor Firmin. Les leaders comme Bénito Sylvain, W. E. B. Du Bois et Joel Augustus Rogers ont, au début du XXe siècle, renforcé les assises politiques de cette idéologie, qui a pris un nouvel élan avec la décolonisation, incarnée par des personnalités telles que Ahmed Sékou Touré, Kwame Nkrumah et Modibo Keita. Aujourd’hui, le panafricanisme s’exprime tant sur le continent africain que dans les anciennes métropoles coloniales, influençant la politique, l’économie, la littérature et la culture.

Le mouvement et l’idéologie panafricanistes promeuvent l’indépendance totale du continent africain et encouragent la solidarité entre les Africains et les personnes d’ascendance africaine, quelles que soient leurs différences ethniques, religieuses ou physiques. C’est une vision sociale, économique, culturelle et politique de l’émancipation et de l’unité africaines.

Les origines du panafricanisme sont étroitement liées au mouvement abolitionniste, qui a gagné en importance à la fin du XVIIIe siècle, notamment avec l’engagement britannique contre la traite transatlantique des esclaves. Cette lutte a conduit à une action militaire internationale et à des avancées législatives majeures, comme le Congrès de Vienne de 1815. L’abolition de l’esclavage a été adoptée à des rythmes différents à travers le monde, engendrant des citoyens libres mais aussi des tensions raciales croissantes, notamment en Amérique où des mesures d’exclusion ont été envisagées. Parallèlement, le XIXe siècle a vu l’émergence d’un racisme scientifique, avec des théories pseudo-scientifiques utilisées pour justifier la domination politique et la hiérarchisation des races. Les écrits de Voltaire en font foi.

Face à ces défis, des initiatives telles que la création et l’indépendance du Libéria ont émergé, reflétant la résilience et l’aspiration à l’autodétermination des communautés noires. Cette période a également été marquée par des épisodes moins connus, comme les expulsions du Brésil, où des esclaves africains ont été déportés en réponse à des insurrections.

Ma recherche est imprégnée de cette riche histoire et de ses enseignements, qui continuent d’inspirer mon engagement scientifique en faveur de la justice et de l’égalité.


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