A partir de 1960, de nombreux pays africains acquièrent leur indépendance mais restent largement fragiles au plan politique, économique et militaire. Les États ouest africains qui s’inscrivent en général dans cette dynamique vont vite percevoir la nécessité stratégique de se regrouper au sein d’une organisation supranationale à dimension régionale. C’est donc dans cette optique que sera créée la CEDEAO le 28 mai 1975 à Lagos au Nigeria et avec pour objectif de promouvoir la coopération et l’intégration dans le domaine économique, social et culturel, en vue d’aboutir à une union économique et monétaire par l’intégration totale des économies nationales des États membres. Cette intégration de la région ouest-africaine se présente comme un processus politique, économique, social et culturel visant à rapprocher les États et les communautés que compose l’espace ouest africain. Elle se veut également un processus à la fois méthodique et technique faisant appel à un niveau élevé d’expertise avérée dans divers domaines concernant l’espace ouest-africain à intégrer et dont les communautés seront liées par des rapports de dépendance et d’interdépendance. Depuis des décennies de gouvernance, la CEDEAO semble aujourd’hui être au bord du précipice. Minée par la multiplication des foyers de tension, la montée en puissance des mouvements terroristes et leurs ramifications, la résurgence des coups d’Etat et la tendance des puissances étrangères à s’interférer dans les affaires intérieures des Etats membres, la CEDEAO n’est pas si loin de saborder. La création de l’Alliance des Etats du Sahel est un signe annonciateur parfait de ce sabordage. Dans une approche sociométrique, l’auteur fait une description sociographique de l’évolution du contexte géopolitique et géostratégique de la région. Dans un style diachronique et synchronique, il se positionne, à travers cet article, dans le débat sur la dynamique structurelle et institutionnelle de la CEDEAO. Une invite aux lecteurs de porter un regard satirique sur le fonctionnement de cette communauté économique régionale de l’Union Africaine. L’AESexit déclarée le 28 janvier 2024 s’apparente bien au Brexit. Une auto-détermination pour l’AES et une remise en cause de la gouvernance de la CEDEAO qui implosent la communauté de destin au sein de la région.

Nous vous proposons l’intégralité de cet article scientifique paru à l’International Journal of Academic Multidisciplinary Research (IJAMR) ici.


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3 réponses à « La CEDEAO au bord du précipice depuis 2010 : implosion d’un territoire conquis de coup d’Etat »

  1. Bonjour cher JP,

    Exactement la réalité du terrain et merci pour la contribution.

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  2. Au niveau de la CEDEAO la monnaie franc CFA annonçait la couleur… Son sabordage sera peut être ce que l’on vit actuellement avec le BRICS face au bloc Occidental. Les états « alignés » qui ne veulent pas rompre avec la françafrique et les états insurgés qui ne veulent plus de cette tutelle toxique maintenue par le subventionnement des groupuscules utilisés pour semer la terreur et permettre aux valeureux français de déployer leur armée sur les territoires africains…

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    1. Bonjour cher JP,Exactement la réalité du terrain et merci pour la contribution.

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